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14 juin, jour de naissance de Donald Trump et Che Guevara. Une influence sur son positionnement politique, bien des années plus tard ?
Guillaume Meurice voit le jour à Chenôve, banlieue sensible de Dijon (où même Bernard de la Villardière n'osa jamais foutre les pieds), mais il fait ses premiers pas dans la petite commune de Lechâtelet (où même Jean-Pierre Pernaut n'osa jamais foutre les pieds).
Sa mère bosse pour l'élever avec sa soeur, garde quelques autres enfants au passage, mais la société s'en tape vu que ça ne rentre pas dans le calcul du PIB, ce qui se dit plus familièrement "femme au foyer". Son père est alors une grosse feignasse de privilégié, ce qui se dit plus familièrement "cheminot".
S’en suit une enfance qu’on pourrait qualifier d’heureuse si l’on excepte quelques actes de maltraitante capillaire.
En 1987, la famille déménage dans la charmante bourgade de Jussey, en Haute-Saône, où les parents rachètent une maison de la presse-librairie.
Dans le même temps, sa scolarité suit son cours au collège Louis Pasteur, puis au lycée Edouard Belin (qui est l'inventeur du belinographe, l'ancêtre d'Instagram; eh ouais, comme ça tu apprends des trucs) de Vesoul (ville rendue célèbre grâce à la chanson de Jacques Brel, même si il n'est pas impossible qu'il se moque un peu).
Ses résultats scolaires ne sont pas dégueu au départ, puis déclinent inexorablement jusqu'à rater son bac S en 1998 (la prolongation contre le Paraguay ayant assez peu favorisé ses tentatives de révisions). Il l'obtient l'année suivante (au cours de laquelle aucun match France-Paraguay n'est à signaler. CQFD.)
Ce qui le pousse à s'inscrire en DUT Gestion des entreprises et des administrations à l'IUT de Besançon, il l'ignore encore aujourd'hui. Ses professeurs de l'époque aussi. Toujours est-il qu'il obtient le diplôme avec brio (10,1 de moyenne) et des méthodes qui n'ont rien à envier à Olivier Chiabodo dans Intervilles.
Ce qui le pousse à s'inscrire à l'IEP d'Aix en Provence pour y préparer une Licence d'Administration Publique, il le sait. Une passion pour l'Olympique de Marseille nourrie depuis les années Tapie (petit ange de la corruption à brushing parti trop tôt).
La saison de l'OM se conclut en beauté par une resplendissante 9ème place et ses examens de fin d'année par un échec cuisant. Il a 21 ans, l'âge de la maturité. Il se dit qu'il serait peut-être temps de gagner sa vie en s'amusant.
Il débarque à Paris et s'inscrit au Cours Florent afin d'y perdre sa virginité théâtrale, ainsi que ses quelques économies.
Il en profite donc pour découvrir les joies des boulots dits "alimentaires" (agent courrier, préparateur de commandes, plongeur dans un resto, caissier, vendeur de sapins de Noël...etc etc).
Il en profite également pour s'essayer aux joies de la mise en scène avec deux pièces de Georges Courteline (La peur des coups et Les Boulingrin), ainsi qu'à la pratique du théâtre de rue (notamment au festival d'Aurillac, mondialement connu pour la richesse de sa programmation et la qualité de ses punks à chiens).
Bien avant Squeezie et MacFly et Carlito, avec Luc Martin et Florent Weisslinger, il crée le programme "Canal JeanMi", mélange de sketchs et de parodies d'émissions de télévision, diffusé sur Dailymotion avec une connexion ADSL. Seuls les vraies vieilles personnes savent !
Durant cette même année, il découvre la pédagogie en terminant son cursus de 3 ans en assistant deux profs. Il est temps alors de tenter l'aventure solitaire d'un premier "one man show" qu'il a le génie de nommer : Annulé.
On ne peut pas parler de franc succès. En revanche, on peut parler de franc échec. Pensant que le spectacle était réellement annulé, rares sont les téméraires qui se déplacent (note pour plus tard "le second degré en titre de spectacle, c'est non"). Il change le titre en "Mort de rire", puis en Tout le monde y passe, modifie les sketchs au gré de l'actu, et finit par se faire une petite place dans les festivals d'humour à travers la France, ainsi que dans les cafés-théâtres parisiens.
L'occasion d'un premier passage télé :
En 2011, il crée avec Benjamin Leblanc LE CACHALOT SOLUBLE, le journal de tout ce qu'il n'est pas indispensable de ne pas savoir déjà. Un journal qu'il n'est pas indispensable de ne pas avoir déjà lu, même si ça serait dommage que vous ne le lisiez pas encore déjà quand même.
Il poursuit les représentations de son spectacle dans lequel il interprète désormais, en plus de La Mort, Dieu, un panda, Ronald Mc Donald's, le prince charmant, ainsi que Marianne, l'incarnation de la République, qui s'invita, un après-midi de mai 2012, à un meeting Nicolas Sarkozy.
Cette même année, il publie son premier livre : un recueil de chroniques jusqu'alors diffusées sur un blog. Un livre illustré par l'ami Babouse, vendu à la fin de ses spectacles (le livre, pas Babouse)
2012, c'est aussi l'année où il débute à France Inter dans l'émission On va tous y passer présentée par Frédéric Lopez, puis André Manoukian.
Bref, 2012, est vraiment une belle année. D'autant que c'est celle où fut déclarée la guerre au monde de la finance, tuant des milliers de traders (de rire).
Pendant deux ans, il chronique une à deux fois par semaine sur France Inter et continue de jouer son spectacle dans toute la France ainsi que dans plusieurs théâtres parisiens (Le Funambule, le théâtre de dix heures...)
Soutenu par de plus en plus de gens :
En 2014, il crée un nouveau spectacle, Que demande le peuple ? (joué 451 fois) avec, cette fois-ci, un seul personnage, un communicant venu faire le service après-vente du pouvoir.
Cette même année, il intègre l'émission de Charline Vanhoenacker et d'Alex Vizorek (le fameux grand remplacement belge), toujours sur France Inter, intitulée Si tu écoutes, j'annule tout (rebaptisée depuis "Par Jupiter !" puis "C'est encore nous !")
Il y tient le rôle d'un chroniqueur itinérant, baladant son micro au gré des rencontres dans la rue, sur les marchés, dans les salons, les conférences, les meetings, à l'Assemblée nationale... Il y pratique le taquinage artistique, tente de titiller les contradictions, d'être de plus mauvaise foi qu'un député (ne le faites pas chez vous, c'est un truc de professionnel).
En 2015, il crée avec Benjamin Riquet une série de fiction radio pour France Inter intitulée En quête de scoops dans lequel ils incarnent des journalistes "de terrain". Toutes ressemblances avec des personnes existantes ou ayant existées ne serait que réalité qui dépasse bien trop souvent la fiction.
Lors de la saison 2015-2016 il officie également sur la chaîne France 4 dans l'émission "L'autre JT" où il décrypte la communication du personnel politique, des marketeux, et autres parasites sociaux, en suant sang et eau (voir photo)
En 2017, Emmanuel Macron est élu président de la République. Il est jeune, il est beau, c'est vraiment une chance pour la France, car il est beau. Et en plus il est jeune. Il va au delà des clivages pour une France rassemblée. Et en plus il est beau, et il sent le monoï. (source : Christophe Barbier)
En 2018, Guillaume Meurice crée THE DISRUPTIVES, le premier groupe de rock macroniste de l'histoire.
Après des débuts tonitruants (faisant dire à Iggy Pop "Waouh mais c'est excellent"... À moins qu'il ne parlait d'autre chose mais là n'est pas la question, je ne vous ai pas interrompu, ne m'interrompez pas), la tournée fut stoppée net par un certain coronavirus, agent pathogène uniquement créé pour empêcher ce groupe mythique d'entrer dans la légende du rock.
Cette même année, il publie son premier roman, Cosme, retraçant le parcours de son ami poète qui découvre une clé de lecture du poème Voyelles d'Arthur Rimbaud.
En février 2019, il est à l'affiche, avec toute la troupe de "Par Jupiter", d'un spectacle intitulé Le Jupiter Show. Il a ainsi l'immense joie de partager la scène avec Clara Dupont-Monod. Joie partagée. (photo non contractuelle)
En mai 2019, avec Charline Vanhoenacker et la dessinatrice Cami, il publie un Cahier de vacances de Manu qui s'écoulera à plus de 50 000 exemplaires au profit du Secours Populaire. Ils récidiveront l'année suivant au profit de la Fondation Abbé Pierre. Ils remercient donc le gouvernement de ne pas agir contre la précarité pour qu'ils puissent ainsi passer pour des gens bien.
En juin 2019, suite au coup d'état de Francis Lalanne, l'intégralité du gouvernement est incarcéré et remplacé par des intelligences artificielles. Je le sais parce que je l'ai lu sur le site de France-Soir. Juste sous l'article qui disait que le Tabasco pouvait soigner l'herpès labial.
En novembre 2019, il crée avec Alicia Vullo, un escape-game intitulé Scandale à l'Élysée, dont les droits d'auteur sont reversés à l'association Anticor qui lutte contre la corruption en politique (et pas seulement à Levallois-Perret).
En 2020, il réalise avec Émilie Valentin, un documentaire produit par CAPA et diffusé sur France 5, C'est moche, c'est sale, c'est dans le vent, sur l'histoire de la troupe du Café de la gare (Coluche, Miou-Miou, Patrick Dewaere, Romain Bouteille, Sotha... etc). Des gens inspirés et inspirants.
Il collabore également avec le magazine MAZETTE pour lequel il réalise de vraies fausses interviews (ex : du capitalisme, de la colombe de la paix...) et non pas de fausses vraies interviews (dans le but de ne pas plagier le travail de Laurent Delahousse)
Durant cette même année, Pascal Praud demande sa démission de France Inter, Nadine Morano déclare qu'il est "à vomir" et Éric Zemmour le considère comme une "arme de guerre idéologique". Ce qu'on peut résumer par "une très bonne année".
En mars 2021, il publie Le roi n'avait pas ri, un roman historique sur la trajectoire de Triboulet, bouffon à la cour de Louis XII, puis de François Ier. Il tente d'y décrire les relations ambivalentes teintées de complaisance et de méfiance réciproques qu'entretiennent le rire et le pouvoir. Il envoie le livre à Pascal Praud qui se déclare immédiatement son nouvel ami.
En septembre 2021, il débute les représentations d'un nouveau spectacle intitulé MEURICE 2022.
Les critiques sont (quasi) unanimes :
Sur un malentendu, il sera certainement élu président de la République. Pour se préparer, il fait passer des entretiens d'embauche à ses possibles future-e-s ministres. Ça s'appelle MEURICE RECRUTE et c'est gratuit et en exclusivité sur Spotify.
En mars 2022, sortie de Les vraies gens, un livre qui raconte des années de micro-trottoirs, de rencontres dans les rues, à l'Assemblée nationale, les meetings, les salons professionnels, les colloques en tout genre. Inclus des off de tournage, des photos inédites et du seum de hater.
Par un malheureux concours de circonstances, il n'est pas élu président de la République en mai 2022 (malgré 6 parrainages d'élu).
Le soir du second tour de l'élection présidentielle, il décide de ne pas laisser les gens en tête à tête avec David Pujadas et Arlette Chabot et propose de réunir une tripoté de joyeux saltimbanques pour mener jusqu'à la révélation des résultats. Comme d'habitude, c'est Jacques Attali qui gagne.
Puis, il se lance immédiatement dans la course pour 2027 avec un (presque) nouveau spectacle habilement intitulé MEURICE 2027.
En septembre 2022, sort Le fin mot de l'Histoire, co-écrit avec Nathalie Gendrot. Sauf que finalement non... Car une blague sur Vincent Bolloré semble lui déplaire. Et manque de bol, c'est lui qui possède la maison d'éditions. Donc en septembre 2022, ne sort pas Le Fin mot de l'Histoire, co-écrit avec Nathalie Gendrot.
En revanche, les éditions Les venterniers lui proposent de réaliser un très court ouvrage composé d'aphorismes ayant pour thème Les gens qui likent. Il accepte volontiers à condition que l'intégralité de ses droits d'auteur soient reversés à l'association Emmaüs Connect qui lutte contre la précarité numérique, dans le but d'aller au paradis des gens de la gauche bienpensante après sa mort.
En novembre de cette même année, création d'une nouvelle émission en direct sur Blast et en public au Café de la danse, intitulée Tournée générale. Une ambiance à mi chemin entre la fête de l'Huma, un comedy club, la cantine du CNRS et le café du commerce.
Pendant ce temps, des humains trouvent encore amusant d'enfermer d’autres animaux, notamment des mammifères marins, pour le plaisir (de se faire un maximum de pognon). Stéphane Jacques et lui, légèrement courroucés, écrivent et tournent le documentaire Delphinariums, game over ? pour la chaîne Ushuaïa TV.
En cette année 2023, le même Stéphane Jacques lui propose d'interprêter la voix-off de son documentaire pour ARTE sur les capacités cognitives des poissons (on y apprend quelles sont plus développées que celles d'un animateur de NRJ12, sans grande surprise).
Cette même année encore, jugeant sa voix suave et délicate, l'excellent réalisateur Guillaume Prodrovnik lui propose d'enregistrer la voix-off de son documentaire, pour ARTE également, consacré à Margaret Thatcher (qui n'était ni suave, ni délicate).
Vincent Bolloré ne possédant pas encore la maison d'éditions Les Pérégrines, cette dernière le sollicite pour écrire sur un sujet qu'il connait par coeur et qu'il expérimente au quotidien. Dès sa sortie, en terme de vente, "Petit éloge de la médiocrité" se classe en tête des classements qu'il dénonce.
En avril 2023, sort enfin le livre interdit et son panache de souffre qui fait trembler l’empire sur ses pieds d’argile. Vincent Bolloré se fait seppuku sur CNews au milieu du plateau de l’heure des Pro et Philippe Poutou profite du chaos pour s’emparer du pouvoir. Après cela, le réveil de Guillaume Meurice sonne. Le livre est tout de même sorti chez Flammarion et disponible dans toutes les bonnes librairies (et mêmes les autres).
"Deux choses sont infinies : l'univers et la connerie humaine, et encore en ce qui concerne l'univers, je n'en ai pas la certitude absolue" aurait dit Albert Einstein. Partant de ce constat, avec Éric Lagadec, astrophysicien de son état (stable), il décide de monter le spectacle Vers l'infini mais pas au delà. Pour explorer ensemble l'infini de l'univers et l'infini de la connerie.
En juin de cette même année, France Inter, dans un élan de lucidité, décide de déprogrammer l'émission quotidienne, pour la diffuser dorénavant en hebdomadaire. Ceci ne va pas sans provoquer un léger courroux chez les gens qui les écoutent. Une pétition est lancée, des articles publiés, mais rien y fait. « Ce n’est pas une décision politique » martèle la direction de France Inter, prouvant ainsi que l'humour n'est pas mort sur cette antenne.
En août, les éditions La Martinière lui posent une question à laquelle il tente de répondre dans un court ouvrage, Peut-on aimer les animaux et les manger ? [SPOILER ALERT] Si tu es toréro ou producteur de terrine de porc à la graisse de Saindoux, tu n’aimeras pas.
En septembre, début de la nouvelle émission hebdomadaire sur France Inter sobrement intitulée Le Grand dimanche Soir. Des invité-e-s, des chroniques, des sketchs, des blagues, du direct et une liberté d'expression garantie. Pour combien de temps ? Le suspense est (quasi pas) total.
En septembre de cette même année, sortie du podcast sur le thème de l'océan, Mission Poséidon, sur France Inter. Il accompagne deux enfants à la rencontre de scientifiques, pêcheurs, politiques, lobbyistes, membres d’ONG. De l'enquête, de la rigolade, des anecdotes avec des requins, et même une recette de risotto.
Fin octobre 2023, il semble qu’une de ses blagounettes ne soit pas appréciée à sa juste valeur. Après un mois de débats, prises de position, appels à la censure, insultes, menaces de morts, plaintes contre lui, interrogatoire à la Police Judiciaire, il décide d’écrire un livre qui raconte la polémique vue de l’intérieur. « Dans l’oreille du cyclone », aux Éditions du Seuil. Droits d’auteurs intégralement reversés à Médecins du monde.
En avril 2024, le procureur de la République classe « sans suites » les plaintes pour « injure publique » et « provocation à la haine raciale » intentées contre lui. Célébrant sa première blague autorisée par la justice française, il se permet de le notifier à l’antenne de France Inter. Ceci provoque le courroux de Sibyle Veil, présidente de Radio France qui décide de le mettre à pied, puis de le licencier pour faute grave. Fin de l’aventure à France Inter (en attendant que Philippe Poutou devienne ministre de la culture).
En septembre 2024, il est de retour à l’antenne sur Radio Nova, dans une émission intitulée « La dernière » (au cas où). On y retrouve chaque semaine des chroniques et des interventions de scientifiques, d’universitaires…etc mais aussi Juliette Arnaud, Aymeric Lompret et Pierre-Emmanuel Barré, pour analyser l’actualité avec nuance et pondération (non).
En octobre 2024, sortie de la bande dessinée, « La Révolte sans précédent ». Sa première expérience sans précédent de scénariste du 9ème art avec aux crayons de couleurs (et au génie), Sandrine Deloffre.
En octobre 2024 également, il lance sur Mediapart (le média préféré de Nicolas Sarkozy), le Blagues Bloc. L’idée est simple : inviter des gens considérés comme chiant à se questionner sur ce qui les fait rire, et inviter des humoristes à se questionner sur ce qui les politise. (à noter qu’on peut être humoriste et politique en même temps, mais on n’est pas là pour parler de Marlène Schiappa, petit ange parti trop tôt)
TO BE CONTINUED...
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